Dunes

Allongé dans les dunes je guette là-haut une alouette qui chante, invisible. Je la cherche un peu puis abandonne. Le vent fait danser quelques grains de sable sur mon visage et froissent les hautes herbes.

En exploration sur la plage cet après-midi, à la recherche d’algues séchées et de bois mort à faire revivre. Sortie sans scaphandre, ou presque. Juste quelques souvenirs en bagages, harnachés. Ceux-là qui rôdent depuis mon arrivée et que je retrouve au détour d’une promenade, accrochés aux murets de pierres, à la haie de ce champ à peine changé, ou dans le bruit des vagues qui s’écrasent là-bas sur le ciel.

Allongé dans les dunes je guette là-haut une alouette qui chante, invisible. Je la cherche un peu puis abandonne. Le vent fait danser quelques grains de sable sur mon visage et froissent les hautes herbes. Il fait chaud, un peu trop. Je me laisse un instant diluer par cette lente mélancolie qui s’étire paresseusement dans l’après-midi de printemps, quelques images surgissent, celles des jours crânes, des amours lumineux et des infinis possibles, mais loin, si loin.

Des cris d’enfant déchirent l’air qui se referme aussitôt, différent, un peu plus vide.

Des voix se rapprochent. Je me secoue et bricole à la hâte un air lointain, avant de reprendre ma route.

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